Maxime Compaore

WACK ET INTEGRITEE

Il est souvent très vital de connaitre sa culture pour savoir d’où l’on vient et d’où l’on va. C’est pourquoi j’ai interrogé le passé. Je veux dire, en fait, que c’est pourquoi je me suis intéressé au regard d’un vieux individu témoin du passé.

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En effet, je me suis engagé en débat avec un vieux monsieur réceptacle de nos coutumes. Notre sujet était un objet de comparaison entre son époque et celle de la mienne; les valeurs traditionnelles, les croyances, et les coutumes. J’ai été émerveillé et enrichis quand il m’en a fait savoir que cette époque-ci appartienne au gain facile, à l’argent le tout couronner par la contre nature. Pourtant la leur était celui de l’intégrité. En quelque sorte, il m’a fait savoir que dans la société traditionnelle africaine, pour ce qui est de l’Afrique noire, tout se jouait autour de l’intégrité. L’animisme c’est l’intégrité mais mal-comprise.  « Si tu es intègre, tu n’as aucune raison d’avoir peur ». Même le wack et la sorcellerie avec les mauvais sort possible est une force soumis à la loi de l’intégrité.

Si tu allais solliciter la grâce des ancêtres, les divinités, la réponse se faisait immédiate devant l’hôtel a travers le comportement du poulet sacrifié. Autrement dit, le dégrée d’intégrité se met à nu. Certain titre dans la société traditionnelle demande une dose d’intégrité sans quoi la mort subite s’ensuive. la sanction est immédiate devant un manque d’engagement. Si tu n’as pas nourris l’intention de faire le mal (tué, volé, trompé) tu peux être plus qu’un wack et proférer que bénédiction qui sera exaucé.

Il poursuivait avec enthousiasmes comme s’il voulait à tout prix me convaincre de l’intérêt de ses dires. Pour se faire, il me trimballe dans une époque lointaine qui m’est étranger; celle de son époque. Approximativement, les années 1950, 1960.

 

J’étais transporteur, introduit-il. Chevauché sur ma moto bécane, je quittais ma ville pour aller écouler mes marchandises dans une autre, très loin. Tout allait bien jusqu’à un moment donné où un de mes clients décidait de me jouer un sale tour. C’est à dire que, pour être plus explicite, ce dernier ne voulait plus me rendre ce qu’il me devait. Impossible de le retrouver. D’habitude, je livrais pour récupérer mon dû à la prochaine livraison. Alors, pendant plusieurs jours, ce créancier s’était résolu à me fuir à jamais. Dans ladite ville, l’habitude étant une seconde nature, j’avais pris l’habitude cependant de fréquenter un petit marché juste à la sortie de la ville. Un marché de 4 jours. C’est à dire qu’il n’a lieu que chaque 4 jour après.

Après avoir raté une fois de plus mon créancier, je revenais désespérément dans ce dit marché afin de me relativiser à l’aide d’une calebasse de Dolo. Ca me soutiendrait le moral. Comme de coutume, je trouvai le vieil homme. Forgeron de son état. Assis à même le sol sous son hangar. Après l’avoir salué en lui remettant mon habituel présent (je lui offrais quelques noix de Cola à chaque fois que j’étais de passage).

Il m’appelait quand je voulais prendre congé de lui, me disant « J’ai l’impression que quelque chose ne va pas chez toi. Tes affaires ne vont pas bien? »

Comme le dit l’adage de chez nous « c’est en faisant propagande de sa maladie qu’on peut espérer avoir un bon remède ». Je lui expliquais ma mésaventure avec mon client Rebel. Sans faire de quelconque signe géomatique qui pouvait affermir au moins ma foi, le vieux homme scrute les quatre point cardinaux, bizarrement, comme s’il recherchait quelque chose dans le vide. Après ce bref instant de silence, il m’indiquait une direction carrément de sens opposer à celle qui me menait chez mon client récalcitrant. Il m’ordonnait d’un ton impératif de l’emprunter et de ne jamais retourner sans l’avoir intercepté, mon créancier. Pour moi, cela semblait de la folie, de quelque perte ou de déficit de mémoires chez ce vieil homme. Je voulais lui rectifié que ce dernier n’y est pas de ce point géographique, mais j’accepte tout de même après hésitation.

Au bout de plus de 3 heures de route sur ma Moto bécane qui zigzaguait, je sentais la fatigue et l’envi d’abandonner. Au loin, à un croissement des routes, je décidais en fin de retourner. Tout à coup sans m’arrêter, je virevoltais au beau milieu de la voie pour rebrousser chemin quand… hop! Au même moment un usagé me percute violemment par arrière. A ma grande surprise, c’était mon créancier qui venait de me mettre dans son décor. Je n’en revenais pas. Alors, avec mon fusil moyenâgeux que j’avais en bandoulière heureusement, je le pinçais, le trimballais jusqu’au poste de police le plus proche.

Je n’ai pu revenir chez le vieux forgeron le même jour mais le jour du marché suivant je passais lui dire que son wack avait bien mordu. Très content, celui-ci me rétorque que je ne l’aurais retrouvé si et seulement si mon bien qu’il me devait, je l’avais mal acquis. Son wack en effet, à lui seul ne pouvait rien mais il fallait une bonne dose d’intégrité dans mes entreprises.

Maxime COMPAORE pour zembalacultur.


Et les périphéries du festival

Le Fespaco n’est pas seulement le festival panafricain du cinéma et de la télévision de Ouagadougou comme le pense la plus part des gens. Non! C’est plus que ça.

Il aurait été un « ê » avec accent circonflexe pour se départir des autres « e » muet. Parce qu’aujourd’hui en plus d’être un festival est devenu porteur de festival.

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En effet, pour cette 23 édition de la fête du 7e art lancé sous le thème de: Cinéma et politique publiques en Afrique. Le FESPACO est venu cette fois-ci sans aucune réserve. Tous les acteurs de la culture Burkinabè semble répondre à un mot d’ordre; celui d’approprié le festival par des initiatives qui tend à sa décentralisation. Pour ce faire, chacun y va de sa manière, ces idées et sa façon propre de percevoir et de faire les choses. C’est alors dans ce contexte fortement culturel qu’est né les « à côté du fespaco » ou si vous le voulez « les périphéries du fespaco »

 

Plus d’un festivaliers présent à Ouagadougou conviendrait avec moi des innovations au rendez-vous cette année grâce bien sûr aux soit disant « périphéries du festival ». Hormis la communions avec les cinéastes et leur œuvre dans les salles de Ciné, il ya la rue marchande, les espaces de spectacle, et la rue de Ouaga elle même vu comme un art vivant en perpétuel mouvement. En plus d’être riche en évènement, le fespaco 2013 a su mobilisé toute les instances et institutions culturelle du pays.

Dans les ondes de radio, télé, web en cette période, les annoncent qui passe n’en est autre que l’écho de la sonnette d’alarme lancé depuis le samedi 23 février « en l’occasion de…ou en partenariat avec le fespaco…telle ou tel évènement aura lieu dans… »

Voilà autre aspect du festival. Le moment propice de ce donner la main, d’épousée les idées, et de construire de commun projet. C’est dans cette dynamique alors que:

Colloque conférence débat, concert, projections, spectacles, exposition; entre autre valeur ajoutée attribué au festival du cinéma africain s’est organisé ça et là:

L’Institut Africain de Développement Economique et de Planification (IDEP). A travers sa Série d’Ateliers sur Culture et Développement.

L’association Semfilms quant à eux, en partenariat avec le Centre National de Presse Norbert Zongo, Wallonie-Bruxelles et les Studio Sankara de Dakar ont eu le génie d’initié trois jours de  projection débat. Soirée spéciale musique et engagé.

L’association veenem par son festival (Kombi Tigri)…destinée surtout aux publics jeunes. Pour ne cité que cela.

 

C’est louable de la part de ces structures qui ont décidé de faire bouger les choses, en refaisant vivre le fespaco autrement. En cheminant en quelque sorte le produit fini à un certain public. La cohésion par le biais de la culture. L’idée est novatrice et raffermi en temps soit peu, pour le Faso sont statut de capitale de la culture africaine.

Maxime COMPAORE pour zembalacultur.mondoblog.org


RACINES & FEUILLES: soins du nouveau né

 

Dans la société traditionnelle Africaine, si un homme venait à manquer de caractère d’homme, c’est-à-dire que s’il donne l’aire frêle et sans personnalité d’homme, l’on dit tout simplement que les racines et les feuilles lui a pas suffi. Ces feuilles et racines qui font office de soin purgatif à l’enfance. En d’autre terme, on dit que Grand-mère ne s’est pas bien occupée de lui. Dans nos cultures, pour ce qui est du Burkina Faso, il appartient au vieille personne de s’en occupé du nouveau-né, de ces soins primitif. A défaut de la belle-mère, la tâche revenait à une vieille femme de la famille.

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La vaillance, le courage, la rudesse, la souplesse, la témérité, la promptitude dans l’action, pour ne citer que ces valeurs-ci, sont entre autre résultants des potions purgé ou bu dès l’enfance. Grand-mère veille, car cela relève de ses compétences ce nombre de trait caractériel d’attribue à l’homme.

 

Une marmite en terre cuite vieille de plusieurs siècles, posés sur 3 pierres au feu de bois, des racines mijotent à petit feu.

imagesUne calebasse noircie, cassé, raccommodé à l’aide d’un fil de coton, remplit de feuilles de la brousse, aussi trempé dans de l’eau en état de putréfaction. Percher du haut de l’hangar au fond de la cours. Que dire plus. Un bracelet au poignet, un fil orné de cauris au cou ou au rein n’est pas de simple parure mais des objets médicamenteux intervenant directement ou indirectement au bien être de l’enfant Africain qui les porte. En effet, la résistance, la solidité, la force de l’être reste une valeur complémentaire à l’éducation que grand-mère ne badine guère à administrer son petit-fils.

 

Pour ce fait et heureusement, la pharmacopée traditionnelle reste visible dans nos quartier même si étouffé par la grande urbanisation, qui de surcroît nous éloigne de la nature et ses bien fait. De la mondialisation qui combats nos traditions et la croisade musclée des grands laboratoires pharmaceutiques.

 

L’on reste convaincu que l’existence de la pharmacopée traditionnelle reste plus qu’important pour l’Africain. Non seulement du point de vue culturel mais également du point de vue sanitaire. Vous conviendrez avec moi que les traitements par les plantes réduit les dangers d’effet secondaire plutôt que les produits moderne de laboratoire d’où, d’une part l’on ignore la provenance et d’autre part sa composition chimique.

 

De culture, le guérisseur arborait le statut d’assistant social dans la société traditionnelle. Son savoir se transmettait de père en fils. Ce savoir ne peut lui servir de profit, de risque de perdre l’efficacité même du produit. Il ne s’échangeait ni avec l’argent liquide mais le service rendu par celui-ci s’échangeait avec des dons symbolique.

Même si de nos jours, le marigot s’est tordu et qu’il va de droit que le caïman tord, les bons produits de remède traditionnel garde ces principes d’échange originale. C’est-à-dire qu’en ville comme au village l’échange s’effectue par de pièces d’argent et de symbole tel que l’aiguille, la noix de cola pour les racines et feuilles au soin des enfants.

Maxime COMPAORE (zembalaculture@gmail.com)

ZEMBALACULTUR


Bonne année et heureuse année 2013

L’équipe dirigeante de zembalaculture saisit artistiquement l’occasion unique qu’offre le nouvel An 2013 pour vous souhaiter à toutes et à tous la culture de ses vœux les meilleurs.
Ce qui sous attend; entente, compréhension, échange humaines, & le brassage de nos cultures.

L’occasion est aussi unique pour vous dire merci. Nous avons été artisanalement sensibles aux témoignages d’amitié dont vous nous avez fait preuve. Le sentiment d’appartenance à la grande famille zembalaculture et cela à travers vos « actions multiples; j’aime, commentaire, et autre » inconditionnel à nos postes sur la page, sur le Blog ; https://zembalacultur.mondoblog.org également sur tous les réseaux où nous sommes. C’est d’ailleurs pour nous de culture la sève nourricière. Et il va de soit de vous dire merci.

De l’espoir tradition et traditionnel, nous espérons pour cette année, celle du renouveau, celle des grandes réalisations de nos projets humains en chantier grâce à vos traditionnel soutien.


Ouagadougou : passage d’une année à une autre

La Saint Sylvestre a toujours été une nuit de grande effervescence et de grande réjouissance partout dans le monde et plus particulièrement dans les capitales Africaine en quoi j’en sais un peu. De façon divergente, chacun allait à sa manière, de ses moyens, de sa perception de la chose.

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Cependant, suivez plutôt mon regard.

Le diagnostic concernant la fièvre typhoïde, que dis-je, la fièvre toute couleur du réveillon que j’ai recueilli en cette nuit du 31 Décembre muni de mon termo-baromètre révèle ce qui suit.

 

Oui! tout comme le médecin de garde, comme le pompiste à la station d’essence, comme la sentinelle vaillant sur le magasin d’à côté, comme le policier posté au feu de stop, et tout comme l’animateur de radio ou de TV tenant en haleine ses auditeurs et auditrices…il y’en aura assez de ligne pour tant de comparatif. Comme promis, j’ai décidé d’être spectateur qu’acteur. Ne pas fêter mais plutôt observé les gens fêter.

 

21h, clap départ. Afin de m’imprégné de la température ambiante qui prévaut dans ma ville, j’ai entamé par nos quartiers périphériques tout naturellement une balade nocturne et exceptionnelle. De part et d’autre dans les 6 mètres, je distinguais à peine certaines cours d’habitations au Bar dancing qui, en l’occasion de cette nuit ont pris un trait commun. Se rivalisant de son, d’affluences, et d’amplitude de son. De Cissin à la patte-d’oie, de Goughin à Larlé, de Paspenga à wemtenga, on aurait eu l’impression que les cours d’habitations ont vomi leur occupants. La fête se fessait de partout dehors. Les pétards malgré interdit strictement de vente par les autorités depuis l’année 2005, sont curieusement en circulation et en possession des enfants qui prennent le vilain plaisir d’effrayer quiconque.

 

De bruit de fête et d’ambiance. En tout cas, les nerfs étaient à rude épreuve dans la capitale Burkinabè.

Je baignais dans cette atmosphère chaude quand brusquement, j’ai été pris de court. Un temps glacial, un contre-courant oblige en pénétrant les quartiers chic, quartier résidentiels ou quartier de luxe, qualificatif que certain leur colle. Là, ma température à chuté à moins 0°C. Silence radio, silence de cimetière. Ces habitants ne participent-il pas à la fête, ou fête t-ils au fond de leurs maisons?

Du quartier Zone du bois, Petit-paris, Ouaga 2000, je ne côtoyais que des vigiles postés ou assis devant des portes en solidaire.

St Sylvestre ou pas, il y a toujours 2 camps, 2 facettes. La loi de la dualité.

 

Il était maintenant 23h, jour-J moins 59 minute quand je prenais la direction de l’hôtel de ville. L’épicentre des festivités, ou du moins, le centre de gravité. Là où je devrais naturellement passer le plus de mon temps. Ce n’était pas mon terminus mais bien entendu mon escale oblige. Là, les Burkinabès de tout bord ont un rendez-vous avec le maire de la ville, Mr Simon COMPAORE comme de tradition à la place des Cinéastes qui fait face avec la mairie. La foule étaient immense et visiblement des estrangers parmi eux, vu la couleur de leurs peau. Tous en parfaite communion dans la chaleur humaine tout autour du grand plateau qui voyait les artistes en prestation les uns après les autres. L’ambiance était tendue d’où la montée une fois encore de ma température après le refroidissement de mes réacteurs dans certains quartiers. Elle s’est maintenue jusqu’au moment où la sirène annonçait par 3 coups de sifflet consécutifs l’avènement du nouvel an, et le lancement de feu d’artifice qui illuminait le ciel et certainement les cœurs des assistants.

 

Les gens donnent l’impression d’être de partout à la fois. Tout comme la rue et les maquis qui grouillaient de monde, les églises n’étaient pas en reste, elles refusaient son monde. Un St Sylvestre, tenez-vous bien, personne ne ferme l’œil à Ouagadougou.

 

Maxime COMPAORE