Maxime Compaore

Noël et ses occupations d’avant-Noël

Les enfants du Burkina Faso et ceux d’ailleurs n’attendent plus que le jour-J où, comme promis, le Père Noël viendra leur distribuer les jouets, non pas par centaines mais par milliers. « Même s’il n’arrive pas chez nous cette année pour cause d’une panne quelconque en cours de route, je l’attendrais l’année prochaine », me disait un enfant.

Le père noel
Le père noel

Oui ! Quoi de plus normal ? Les enfants ne perdent jamais l’espoir d’attendre leur simulacre de Père à la barbe blanche.

Evidemment, Noël est la fête des enfants. Une fête chrétienne appelée aussi Nativité et caractérisée par des dons de cadeaux divers et autres visites de familles. C’est fondamentalement une mise en scène de la naissance de l’enfant Jésus telle qu’elle est présenté par le Nouveau Testament : le sauveur de l’humanité, Emmanuel, Dieu est avec nous, Jésus de Nazareth, bref… Je ne vais pas vous conter ici une histoire connue de tous, mais plntôt une histoire méconnue presque de tous sous d’autre cieux.

Comme tout spectacle, Noël est lui aussi couronné par des signes annonciateurs. Comme quand on voit réapparaître dans les rues et les grandes artères de la ville les commerçants occasionnels – ou du moins, de circonstance – munis de leur produits temporels à savoir : guirlandes, Sapin, arbre de noël, jeux de lumière, crèche fabriquée de toute pièces, etc. Mais les enfants jouent également un grand rôle dans ces signes qui font comprendre que le 25 décembre approche à grands pas…

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Au Burkina comme dans d’autres capitales africaines, les enfants sont les grands acteurs du spectacle d’avant-Noël, notamment à travers leurs grandes entreprises architecturales qu’est la construction des crèches, cette tradition qui nous aurait été léguée par François d’Assise en 1223. Depuis lors, la crèche se perpétue et ne compte pas s’arrêter là. Pour l’enfant africain, notamment ceux des milieux modestes, il faut en avoir une devant sa porte d’habitation. Et chacun y va de son art.

Pour se faire, il est nécessaire de passer par plusieurs étapes. Beaucoup d’enfants commencent un à deux mois avant Noël. C’est un véritable travail de fourmi, qui va de la construction des briques jusqu’à la crèche elle-même, en passant par son crépissage et sa peinture.

Le crépissage relève d’un génie particulier, le vrai ciment n’étant pas à la portée des plus jeunes. Alors, la composition chimique de ces crèches amateurs n’est autre que les cendres du bois prélevées à la cuisine. Là aussi, c’est un travail de collecte, de patience et d’art. La jeune pousse d’à peine quelque jour du petit mile est ainsi sciemment semée pour faire office de pelouse ou de jardin qui embellira la crèche. De ces détails jusqu’aux statuettes de cette scène de vie en miniature, absolument rien n’est négligé.

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La crèche est une vieille tradition en perpétuelle recommencement. Quant on parle d’art et de culture, de coutume et de vieille tradition, Noël en fait bien sûr partie. C’est d’ailleurs l’une des traditions la plus exportée au monde, la plus adoptée et la plus partagée, de part et d’autre du globe.

Maxime COMPAORE


Les instruments de musique traditionnelle à l’aube du 21 ème siecle

Ne dit-on pas que la musique adoucit les mœurs? Elle adoucira toujours en s’adaptant au contexte actuel, pour les hommes actuel. Nous sommes dans l’air numérique et la musique passe à la vitesse grand V. Cependant, force est de constaté que la musique traditionnelle ou du moins les Instrument traditionnel ne comptent pas se laisser supplanté par cette vitesse dissuasive.

le temps passe, les hommes et leurs mode de vie mais les instruments traditionnel reste. les perceptions religieuses, philosophique subit des modifications ou du moins une évolution positive ou négative mais les instrument de musique traditionnel reste. même la musique en tant que telle; les thèmes aborder, la danse, les caractéristique rythmique mais le patrimoine matériel demeure; les instruments de musique traditionnelle. Dans le domaine, rien est jetable. Tout se mute, change et se rée-crée. Fort de ce constat, l’on peut s’accorder que les vieilles marmites font de la bonne sauce.

Combien d’artiste utilise maintenant les instruments traditionnel? Combien de formation de Balafonistes, de Djebefola parcours le monde dans les festival?
La redécouverte et l’utilisation des instruments de musique traditionnelle dans les activités artistique contemporaine font aujourd’hui l’actualité.
Il constitué une richesse inestimable qui non seulement produit du rythme original et spécial tout seul ou par fusion d’instrument moderne, mais nous situe dans un contexte identitaire. heureusement beaucoup d’artiste musicien l’on vite compris.

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Des fois, on apprécie des artistes pas parce qu’ils chantent ni bien ni danse bien mais la qualité du travail de création faite, force tout simplement l’admiration. Les mélomanes ne se font plus prié pour écouté une musique de forte coloration au son du BENDRE (Tam-Tam) autre fois réservé aux cours royal. Aujourd’hui utilisé en discothèque et l’accompagnement des cantique dans les églises. Le ruudga (violon traditionnel) dont le statut de cette instrumentiste était affilé à un nécessiteux de la société traditionnelle. De nos jours, le ruudga est un outils indispensable et l’artiste Nouss Nabil s’illustre comme le précurseur de cette instrument au Burkina Faso. Le Lounga ou Tambours d’aisselle, La flute, le Balafon, pour ne cité que cela.

 

 

 

 

 

 

 

Ces instruments s’harmonisent parfaitement avec les instruments dit moderne pour donner des rythme inédit, quel-qu’en soit les tendances musicaux. Voyez entre autre, le reggae Africain, l’Afro-rap. pas parce que chanté par des Africains mais des musique de forte coloration d’instrument traditionnel.

l’aspect positif de la percé de ces instruments est que d’une part, il concilie en temps soit peu le melomane et les sonorités de son terroir et d’autre par, favorise le métissage des cultures également qu’aux artiste eux même à travers les fusions. Une nouvelle donne dans la musique
d’ores et déjà, Un travail de création reste à faire afin découvrir le potentiel rythmique des instruments de musique traditionnelle.

 

Maxime Compaoré

 


SIAO: le marché de l’artisanat

C’était sous un soleil de plombe que les visiteurs venu d’ailleurs du 4 coin de la planète occupaient de leur présence la cours du grand DASAN-DAGA des artisans. Le SIAO (Salon International de l’Artisanat de Ouagadougou) la plus grande manifestation artisanale du continent africain. cette année il est à sa 13ème édition avec pour thème: artisanat et émergence économique.

Bien avant, la voie menant au site déclaré sens interdit en disait long de l’affluence sur les lieux. Il fallait parquer les engins, véhicule comme moto dans un lieu ne faisant pas partie de la fête, un lieu retranché, avant bien sûr d’accéder le site à pied. Tout au long de ce trajet, une atmosphère de fête était perceptible à l’audition que par l’optique de même qu’un non voyant aurait pu tirer meilleur partie de cette fête de l’artisanat.

Une fois à la porte d’entrée, une réalité tout autre se présent, car une chose est d’aller au SIAO une autre est de se faire un ticket. Il faut, qu’on le veuille ou pas, tenir la gueu d’un long rang, si l’on s’est pas fait une réservation en ticket.

Un grand podium trône au beau milieu de la cour qui fait également face à la grande porte d’entrée. Les pavillons gravite tout au tour de lui majestueusement.

Les pavillons, c’est là ou sont exposé les produits des artisans.  Ils sont départis selon les corps de métier et aucun d’eux ne désemplit point, ceux ventilés et ceux climatisé. visiteurs, vendeurs, et tous les deux types d’acheteurs (amateurs et  professionnels) se côtoyaient dans une atmosphère conviviale et de partage. Ils ne se privaient pas, ces exposants, si besoin y est de donner un certain nombre d’explication au curieux sur le fruit de leurs créations qui suscite d’ailleurs admiration et émerveillement.

Ce marché de l’artisanat est typique de son genre par sa structure et son ouverture aux artisans du reste du monde. Chaque stand est en effet, le reflète d’un riche patrimoine matériel d’une région, d’un pays, ou d’un peuple. C’est certainement le carrefour de l’artisanat africain. Venus de partout en Afrique, l’artisan avisé ne manque à ce rendez-vous phare. Le SIAO (Salon International de l’Artisanat de Ouagadougou) comme son nom l’indique est reconnu comme une vitrine à travers de laquelle l’on peut contempler le riche patrimoine culturel en miniature d’un peuple.

Le pavillon du soleil levant, lui renferme le savoir-faire artisanal du continent Asiatique. Le Japon ayant donné pour la réalisation de ce joyau.

Un peu loin, de petit hangars se sont regroupé et grouille de concert. Là se tienne le show, le marché au sein d’un marché, le dasan-daga ou kermesse si vous le voulez. Fumé de grillade, boisson et brochette, bruit de musique et d’animation diverse, tribune d’entreprise et de société qui marchande leur image. Un brouhaha dans lequel on n’entend plus rien de ce que dit l’autre.

 

Les rideaux sont tombé pour cette 13ème  édition le Dimanche 4 novembre pour cette manifestation biennale. Rendez-vous est donc donné en 2014.

 

Maxime COMPAORE.


La noix de Cola dans la société africaine

S’il y a un produit qui reste incontournable à la culture africaine, c’est sans nul doute la noix de Cola.

Elle fait partie intégrante de nos us et coutume et s’impose comme une nécessité absolue.  C’est un produit agricole de consommation courante pour les personnes âgées et également symbole de cadeau ou offrande pour les grandes occasions.


Consommée pour ces vertus aphrodisiaques et médicinales, la Cola se vent de partout, du fait de sa forte demande.  Sur le marché de la Cola, où sont les grossistes aux revendeurs ambulants qui ravitaillent dans les petits coins du quartier, son prix varie entre 50 et 100 f selon la taille (prix cher de nos jours). Ces revendeurs ambulants qu’on croise de partout dans la ville font partie intégrante de la société et lui donne d’ailleurs une coloration unique. On les distingue facilement, ces revendeurs, tenant leur panier à bras replié, un bidon d’eau afin d’arroser leur marchandises à tout moment pour qu’elle ne perde pas sa fraîcheur.

Petit conseil qu’on peut donner aux personnes d’une autre culture: pour faire plaisir à une vieille personne, surtout dans nos villages, l’idéal serait de lui apporter quelque noix de Cola…
La phrase la plus courtoise à employer pour lui offrir de l’argent, serait de lui dire  » Prenez ceci pour payer votre Cola »….
« J’ai donné la Cola » signifie aussi que j’ai fait les fiançailles, ou présentation de famille…

Il n’est pas étonnant de trouver ne serait-ce qu’un morceau de Cola dans le grand canaris de terre cuite au fond de l’eau qu’il contient. C’est une méthode de conservation pour beaucoup.

La Cola est plus demandée de nos jours pour satisfaire un besoin culturel, occulte, que être simplement consommée. Les féticheurs, jeteurs de sort ou guérisseurs, ne s’empêche de demander à leurs clients de la noix de Cola pour exorciser le malheur ou attirer la chance dans leur vie. Pour cela, des critères de choix de couleurs des noix entrent en jeux. La Cola de couleur rouge répond à une sollicitation différente à celle de couleur blanche.

Dans nos société, voir la Cola déposée en pleine rue, pire, à un croisement , ne présage rien de bon pour celui qui marche dessus. Selon les croyances, il faudrait un sacrifice pour conjurer le mauvais sort.

Pour ce qui est du Burkina Faso, ce produit culturel de grande importance est importé depuis le pays voisin à savoir la Cote d’Ivoire d’où il est cultivé. Il y a eu une époque où son commerce fut plus florissant. Jusqu’à ce jour, la Cola n’a cessé d’être un produit de forte demande.

Tant que nos sociétés ne cesseront d’être des sociétés traditionnelles, la Cola restera un produit indispensable.


1 PAS AU TERROIR: Un coup d’éssai qui s’avère un coup de maître

 

Afin de satisfaire le besoin fondamental de la culture, ZEMBALACULTURE  et ses membres se sont expédié en ambassade dans une localité située à 25 km de Ouagadougou. « Bazoulé » l’un des sites touristique du Burkina Faso grâce à son immense potentialité culturelle reconnu, sa mare au Caïmans sacré.

« Oui a besoin du Pape s’en va à Rome » comme le confirme la vieille dicton. Autrement dit, qui aime les arts et la culture s’intéresse tout naturellement à l’art et à la culture. Voilà qui justifie le bien-fondé de l’activité de ZEMBALACULTURE qui dans cette dynamique a organisé en ce mois de septembre « 1 PAS AU TERROIR » C’est un évènement qu’il s’inscrit dans le cadre de ses objectifs de promouvoir le processus de développement durable. Un projet qu’il a tant prôné et a fini par joindre l’acte à la parole. C’était bien-sûr le samedi 15 septembre 2012. Un coup d’essai qui s’avère un coup de maître. Même si les imprévus étaient au Rendez-vous, la volonté était elle aussi à la hauteur pour les réduire tout naturellement gérable comme on aime à le dire dans le jargon.

Nous avions quitté à 9h 30mn du Palais de la culture Jean-Pierre Gingané de Ouagadougou pour le départ. Le convoi Ouaga-Bazoulé n’a heureusement rencontré aucun incident majeur.

L’atmosphère était détendue et conviviale, l’air chaud de la ville s’est fait place à celui de la campagne; frais, calme et recueillant. Un paysage verdâtre coloré de cris d’oiseaux. Après les salutations d’usage, une personne des lieux s’est portée volontiers. Il est chargé effectivement de nous éclairer sur d’éventuelles zones d’ombre. C’est-à-dire en terme plus explicite, qu’il est là pour éclairer nos lanternes sur les relations qu’entretienne les villageois et les caïmans sacré, nous apporter également des éléments de réponse à nos questions car dans ces lieux, tout suscite étonnement et interrogations.

L’expédition a été riche et satisfaisante dans l’ensemble. Nous avons appris entre autre que plus d’une centaines de caïmans sont dénombré dans la mare sans compter les plus petits. Il arrive rarement mais, quand les Caïmans ruent hors de l’eau et émettent des cris aigus, cela explique qu’un danger menace le village. Ils sont aussi en quelque sorte des signaux indicateur et par conséquent, les vieux du village s’organise pour sacrifié un rituel enfin d’exorciser le malheur. La mort naturelle d’un Caïman est signe annonciateur du décès prochain d’un membre du village et vis versa pour les Caïmans qui conséquemment reçois les mêmes rites funéraire que les humains. Cela explique combien la vie du village est intimement liée à celle des Caïmans depuis la nuit des temps.

Faut-il encore le dire que la culture est un vecteur de développement? Ce qui est sûr, c’est pas les habitants de la localité de Bazoulé qui dirons le contraire car un mini comptoir à été hissé à dans le site et des tarifs sont fixé pour les visites, un Auberge, un restaurant ou se rafraichir, des boutiques marchande d’objets d’arts…

Pour ZEMBALACULTURE l’objectif visé à été atteint. C’était sa contribution à la sauvegarde, la promotion du patrimoine culturel, de défendre le secteur des arts et de part et d’autre, en finir avec le fossé qui se creusent de jour en jours entre les africains et leur propre cultures. Un petit spectacle improvisé à eu lieu. Une démonstration Djembé show pour les enfants de la localité. L’aventure ne s’arrêtera pas là.  » Le plus long voyage commencent par un pas, nous venons de faire le premier pas » dixit le Responsable à l’organisation de zembalaculture Adama NOMBRE. Donc rendez-vous est donné pour l’année prochaine pour un autre site touristique. Les bras sont toujours ouvert pour toute structure ou individu désireux de partagé le projet au nom de l’échange culturelle et d’expérience, voilà pour quoi il reste ouvert à tous.

 

Maxime