20 octobre 2020

Connaissez-vous tous les instruments de musique traditionnelle ?

Connaissez-vous les instruments de musique traditionnelle ? A cette question, beaucoup s’empresseront de répondre à l’affirmative. Le djembé, la kora, le doum doum… Et voilà ! Quand on parle d’instruments de musique traditionnelle, on fait la plupart du temps référence aux instruments de musique du terroir, connus et utilisés dans la musique contemporaine, ou ceux exposés dans les musées. Mais le nombre d’instruments méconnus ou inutilisés dans le métissage sonore sont plus nombreux que vous ne le croyez.

Le Lounga de la famille des Membranophones

Néanmoins, au Burkina Faso, on connaît de façon théorique les quatre grandes classifications des instruments de musique traditionnelle, à savoir ;

Les membranophones : ils se caractérisent par leur sonorité produite par une membrane sur laquelle on tape, à l’aide d’un morceau de bois ou à la main (tambour, Bendré).

Les idiophones : ils donnent leur sonorité à partir d’eux-mêmes. (Castagnettes et autre Clochettes)

Les aérophones : ce sont des instruments à vent. Leur sonorité se produit à l’aide du souffle.

Les cordophones : cela regroupe la grande famille des instruments de musique à corde tel que la Kora, le violon. Il est cependant difficile de pouvoir estimer un nombre précis de ces instruments. Il arrive que chaque ethnie en ait un qui lui est propre. Même si morphologiquement, ils peuvent se ressembler, ils se distinguent par le son qu’ils produisissent.

Le Burkina Faso compte un grand nombre d’ethnies, donc naturellement un grand nombre d’instruments. D’après certaines documentations, l’origine géographique des différentes familles d’instruments de musique se classe en quatre zones. On y trouve les aérophones ; les flutes et sifflets dans la région du Nord. Les membranophones ; dans la région du Centre, tel que tambours cylindrique et Tam-Tam. Au Sud, domine les idiophones (Balafon et xylophones). Une partie du Centre qui va en Ouest, regroupe les instruments à corde, (les cordophones) tel que Kora, violon.

Les instruments méconnus

Un grand nombre d’instruments de musique du terroir existent, mais reste méconnus des populations. La méconnaissance peut être due en partie à l’appartenance sociétale. Il faut appartenir à tel groupe ethnique pour connaitre tel ou tel instrument.

Des instruments rares et en voie de disparition, dû au fait que leur utilisation est codifiée. Certains instruments ne se jouent qu’en des circonstances bien spécifiques (rite et tradition). De telles situations limitent en effet sa promotion et précipitent la disparition de certains instruments. C’est le cas entre autre de l’arc à bouche et le Tianhoun, considéré comme un instrument mystique. Son histoire révèle que sa fabrication aurait été apprise à un chasseur par un génie. En effet, il est constitué de brin de roseau tissés, avec des membranes de néré et du Bambou.

le TIANHOUN

Les instruments modifiés

Il y a des instruments de musique traditionnelle hors classés. On peut les considérer comme des instruments de musique hybrides. Ils ne sont ni traditionnels ni modernes, mais tout simplement des instruments nés du génie des artistes. Ils y’en a tant qui force admiration et curiosité, non seulement par leur forme que par le son qu’ils donnent.

Ces instruments fabriqués, modifiés ou manipulés d’une manière ou d’une autre ont la plupart du temps prouvés de leur plus-value au patrimoine sonore. Le cas de l’artiste musicien Ima Hado, avec son instrument le « Kunde Bass« , qu’il a fabriqué de lui-même, en est une illustration.

Le Tiohoun du docteur Mafing Konde, instrument de recherche dont les lames sont en aluminium. Confectionné pour améliorer le rythme du Tiohoun, son bruit est différent du celui du bois.

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