2 octobre 2014

2014-2015 : à chacun son entrée

On a bien vu ces temps-ci les uns et les autres effectuer leur entrée 2014-2015 : les bureaucrates ont enfourché leur baluchon pour réoccuper leurs bureaux respectifs, les élèves des lycées et collèges ainsi que le corps enseignant ont repris le chemin de l’école. L’art ne semble ne pas avoir de vacances, mais les centres culturels, eux, en ont. A Ouagadougou, c’est la rentrée dans certains espaces culturels.

 Copyright/Abdoulaye Cissé sur scène

Copyright/Abdoulaye Cissé sur scène

La journée du 27 septembre n’a pas été du tout ennuyeuse pour ceux qui s’intéressent aux activités culturelles. L’Institut français déroule son programme riche en évènements.

Bien avant, dans l’après-midi à la rotonde ; l’on pouvait entendre en fond sonore les sonorités échappant de la grande salle à ciel ouvert. C’est les séances de répétition. Les quelques habitués ou inconditionnels de l’espace cachent mal leur impatience. Certains feuillettent les journaux dans les rayons, d’autres regardent les œuvres de l’artiste Yveline Tropea en exposition depuis quelques jours déjà sous le thème évocateur de : « Les quatre saisons d’une femme »  une avant-première.

En début de soirée, rendez-vous a été pris dans la petite salle fermée et confortable, avec l’écrivain photographe Philippe Bordas connu pour son œil ou du moins, son regard artistique. «  Les chasseurs Dozo dans leur accoutrement traditionnel du Mali » « Les cavaliers du royaume Moagha du Burkina Faso » sont entre autres œuvres qui font de ce dernier, un défenseur des traditions africaines. D’ailleurs, il n’en fallait qu’un Bordas pour expliquer l’inexplicable dans le domaine de l’art. En cette soirée, l’homme affirme que l’art n’existe pas uniquement dans l’artisanat, mais aussi dans le football. D’ailleurs, dans Chant furieux son deuxième roman qui fait l’objet de la présente rencontre, Bordas parle d’un artiste du ballon rond, Zidane, pour il se montre très élogieux. Il a  côtoyé de plus près le footballeur dans le cadre de son projet d’écriture. Pendant plus d’une heure , le public a été tenu en haleine par sa façon de raconter.

Comme une chaîne continue, Abdoulaye Cissé, malgré le poids de l’âge, une quarantaine d’années de carrière musicale a clos la journée en beauté. L’artiste montre qu’il n’a rien perdu de sa vivacité . Il a revisité quelques titres phares de sa discographie en live. Entouré de son fils Hamed Cissé venu de la France, de Wendé, fraîchement rentré des Etats-Unis, à la guitare solo et d’autres pépites à la batterie, guitare basse et à la trompette. Il n’en fallait pas plus pour harmoniser des accords magiques ! Quel bonheur.

 

Maxime COMPAORE pour ZEMBALACULTUR.

 

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