PAROLE ET PARABOLE : sagesse africaine

11 juillet 2012

PAROLE ET PARABOLE : sagesse africaine

La sagesse n’est pas l’apanage d’un peuple ni d’une quelconque race. Elle est un patrimoine culturel de l’humanité. Ainsi donc, sans prétention aucune, je veux mettre en relief des interrogations qui resteront interrogation pour qui ne connait pas l’Afrique et sa culture.

 

Des traditions, coutumes, pratique et culture – emprunte de sagesse, inexplicite et inexpliquée. Tout un mystère épais qui reste d’ailleurs vêtu. Il faut le vivre, s’imprégner, car n’étant pas enseigné comme l’école du blanc. L’Afrique, c’est la connaissance orale.

Par exemple : « Quand deux personnes mangent dans le même plat, le moins âgé des deux ne doit pas se lever le premier même quant il est « rassasié ».

« Le moins âgé partage, et le plus âgé choisi le premier ». Ont vous dira de le comprendre ainsi.

Les proverbes, la Parabole ponctue la plupart du temps la parole des anciens ou les doyens des tributs. Par ce biais, ils décrivent la condition humaine. Ces proverbes aussi suivent l’enfant qui vient au monde tout étonné, aime, souffre, se révolte ou se résigne, vieillit, lègue et meurt.

Par exemple : les bambara décortiquent nos appétits et nos échecs : « le chat adore le poisson, quel dommage qu’il ne sache pas nager » chez nous les mossé : « l’aigle aurait souhaité prendre le cabri, mais avec quel force l’emporter ?»

La sagesse de remettre les choses à leur place : « pourquoi mesurer la tombe du géant puisqu’il va se noyer dans le fleuve ? » les mandés ont souvent cette réflexion lucide : « la peur ne fait pas mourir la mort ». Chez les Haoussa, ils conseillent : « au véridique d’acheter un cheval pour fuir lorsqu’il a dit la vérité » « le mensonge donne des fleurs, mais pas de fruit. Les mossés conseillent également « avoir raison ne reste pas au palais »

La sagesse se veut, la parole par les paraboles. Un seul d’ailleurs renferme une valeur, un conseil, donc, un comportement à adopter face à une situation donnée d’où l’importance de les savoir décortiqué.

Dans un quelconque dilemme, ou un problème, un inconnu, un passant, un spectateur peut te sifflé un proverbe qui n’est autre que la solution recherchée.

De nos jours, il faut aller à la source pour avoir ces valeurs. Ils n’ont malheureusement plus leur place dans nos sociétés dites moderne, mais reste vivace dans les villages. Cellulite de l’Africanité.

Maxime

 

 

 

 

Partagez

Commentaires

AFANTCHAO Ablam
Répondre

Anthropologue de formation à l'Université de Lomé, après le cours sur la tradition orale j'estime que la Africains doivent renouer rapidement avec leur tradition orale très riche en enseignement pour la construction d'une Afrique paisible que les aïeux leur ont laissée. C'est en cherchant un article sur la sagesse africaine pour un bulletin paroissial que je suis tombé sur vous. Je vais revenir sur ce sujet. Théodore AFANTCHAO Ablam, Enseignant des Sciences Physiques et Mathématiques au secondaire 1er cycle à Lomé(Togo).

Maxime Compaore
Répondre

Merci de souligner la nécessité du retour au source, des traditions, pour les Africains. il nous appartient chacun à sa manière d'éveiller les consciences quant à nos valeurs ignoré. encore merci pour votre interêt

joel made
Répondre

c'est une évidence concrète de promouvoir nos cultures entant qu'africain. Je suis étudiant à l'UNIKIN (universite de Kinshasaà) ma question est celle-ci est-il possible aujourd'hui de trouver des conservateurs africains qui sachent orienter la jeunesse parceque tout aujourd'hui est dit moderniser... et comment eveiller l'esprit des jeunes pour brandir avec fierte cette richesse

Compaoré
Répondre

Merci de l'intérêt Joel.
En fait, rien n’est pas perdu. Il existe toujours des conservateurs de nos cultures qui attendent qu’on vienne à eux pour se ressourcer. Il faut fouiller, rechercher car ces personnes sachant que malheureusement la jeunesse d’aujourd’hui s’intéresse peu à ce qu’ils détiennent s’abstienne à leur tour. Il ya rien de tel que d’être fier de ce qu’on est. Il appartient à la jeunesse de prendre conscience et à chacun de faire son mieux pour faire rayonné nos cultures.