LA PARENTE A PLAISANTERIE : de valeurs culturelles qui va au-delà de la tradition
La Parenté à plaisanterie aussi appelé le « Rakiré » en langue moagha est une valeur culturelle d’autre fois qui se pratique toujours dans nos sociétés Africaine. Au Burkina-Faso, cette pratique est vivace et plusieurs évènement, quel soit heureux ou malheureux est une occasion de la pratiquer. Si certaine pratique dite traditionnelle se perpétue de nos jours, c’est que ses pratiquants en savent l’importance et ont mille et une raison de le conserver et cela jalousement.
MANIFESTATIONS
La Parenté à plaisanterie est une pratique qui se manifeste par le langage, c’est-à-dire que la plus part du temps, c’est uniquement à travers le dialogue entre deux ou plusieurs personnes qu’on peut savoir qu’ils sont parent à plaisanter. Tantôt les propos peuvent sembler injurieux, marrant, voir acerbe. Il peut se faire aussi par la posture de l’individu (fait et geste).
PRATIQUE
On se la voit pratiquer lors des PPS ou mariage traditionnel. A cet effet, les jeunes filles de la belle-famille dépouillent les amis et parents du marié, de leur bien matériel pour leurs restituer après avoir pris de pièces d’argent symbolique. De plus, il n’est pas rare de voir un cadavre saisi par une autre famille parent à plaisanter pour exiger de la famille du défunt une contrepartie. Dans la rue, elle se pratique également. Si l’on apprend que son vis-à-vis vient de telle région ou de telle ethnie.
ROLE DANS LA SOCIETE
La parenté à plaisanterie peut être considérée non seulement comme un facteur de cohésion mais aussi comme un socle qui amortissent les tensions sociales entre communauté au Burkina-Faso. Grâce à cette pratique, les uns envers des autres, des situations de querelles en phase de dégénérer ont pu reprendre d’autre tournure de bon humeur. En effet, le Burkina-Faso a connu en Octobre 2014 une insurrection populaire d’où le risque de le voir sombré dans le chao et l’instabilité politico-économique et sociale s’avérait évidente. Cependant, plusieurs facteurs ont pu maintenir la paix et la Parenté à plaisanterie en fait partie. Le pays qui compte une soixantaine de communauté qui se distinguent les uns des autres par la langue, les us et coutumes, la pratique et cohabitent de façon harmonieuse.
La parenté à plaisanterie à jouer un rôle très important dans la société traditionnelle et est de même dans nos sociétés actuelles. Pour ce qui est du Burkina-Faso, plusieurs initiatives encouragent sa tradition. A l’exemple du Semaine National de la Culture, avec son village des communautés, représentant la parenté à plaisanterie, il y a aussi des festivals ou les différents parent à plaisanter se rencontre et se rivalise dans bon nombres de domaine.
NB : sur la photo : un marchand mossi transportant ses vivres, son engrais, ses volailles et ses deux esclaves Samos sur l’axe Ouagadougou – Mogtédo
Maxime COMPAORE pour ZEMBALACULTUR
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