LE MIL : de la semence à la marmite

25 juillet 2012

LE MIL : de la semence à la marmite

Avant de consommer le mil, hors du grenier, il faut naturellement le décortiquer. On décortique le petit mil à l’aide des pilons, mais le gros mil, comme vous le remarquez dans l’image, on l’étale sur un sol bien balayé pour cet effet et à l’aide de coups de bâton ou de bois bien solide qu’on lui porte à plusieurs reprises. 1 à 7 personnes tout autour, en fonction de la quantité à décortiquer.  Après cet exercice, il faut aller dans l’espace vide ou le vent souffle en permanence afin de le débarrasser de ses fibres.

Après l’avoir décortiqué et débarrassé de ses fibres au vent, de ses saletés à l’eau, il faut l’amener maintenant au moulin. Dans la grande famille au village, il y a toujours un lieu construit à cet effet. Voyez l’image ci-dessous : Le moulin artisanal. Il s’agit de deux pierres de roche, l’une grosse et l’autre petite. On construit de la façon suivante : De grosses pierres sont posées circulairement à 1 mètre de hauteur, parfois moins, et partiellement fixées.  Les petites pierres servent à écraser le mil sur la surface plate de la grosse pierre d’un va-et-vient de la main.  

Chaque femme se doit d’en posséder un. Pour une question de fierté ou de dignité.

Il est vrai que de nos jours, les machines à moudre (à gasoil, essence ou électrique) existent dans tous les coins des villages, mais le moulin version traditionnelle reste le meilleur choix pour palier ou répondre aux cas d’urgence. Par exemple : pour un étranger qui débarque, il va de soi de l’accueillir avec le traditionnel « ZOM-KOOM », une eau de pâte de mil pétrie avec du beurre de karité et un peu de piment.

Le moulin artisanal, c’est la bonne manière d’un point de vue écologique. La farine n’a plus ces relents de gasoil ou un arrière goût de produit frelaté qu’on peut ressentir sur celle de la machine électrique.

Maxime

 

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