29 août 2011

Aïd el-fitr ; rompre enfin

Rompre. Ce mot n’est pas bon à entendre. Il a ce petit truc que dès qu’on l’entend, il nous laisse des idées sombres derrière la tête ; à savoir, disperser, disloquer, séparer, etc.

Mais ici, ce mot à de plus ce qu’il y a de bienséance, de bienfaisance. Il s’agit là de rompre avec le mois de jeûne.

Jour-J moins deux pour que nos frères de confession musulmane rompent enfin avec le mois de pénitence caractérisée par des privations en eau comme en nourriture. Un mois qui a duré comme un an vu ces journées plus longues que d’habitude. Oui! C‘est ainsi. Si on attend impatiemment la tombée de la nuit, le soleil semble marcher à reculons.

C’est le moment de rompre. Beaucoup de gens pourrons le dire à cœur joie, à longueur de journée et l’attendre avec impatience. Rompre enfin. Mais d’une part, ce mot peut être remis en cause. Car quelquefois, il ne se déroge pas de sa nature réel qui peut bien causer un pincement au cœur. Parce que, si certain rompe avec le jeûne, motif de joie d’ailleurs, d’autres personnes rompent avec les bonnes affaires. Au début de ce mois beaucoup de commerçants, grossistes comme détaillants s’étaient trouvés la bonne occasion de nouer avec les bonnes affaires. Les produits de grande consommation en cette période avaient connu une inflation. Ce n‘est pas moi qui vous l’apprendra, disons, pour les lecteurs burkinabè. Le prix surtout du sucre a fait couler beaucoup d’encre et de salive. Les consommateurs, les gouvernants, les commerçants se sont jetés la balle.

Nous sommes sans savoir que le sucre connaît une plus grande consommation en ces périodes dit de carême. Au Faso on peut avoir l’impression d’avoir dépassé le cadre du partage. Donner un paquet de sucre se conjugue à l’impératif et c‘est même une question d’honneur. Si tes voisins et parents proches attendent ton geste, la belle famille n’est pas en reste. Elle est d’ailleurs prioritaire.

Alors, quoi de plus normal de fêter Ramadan. C’est rompre avec les soucis et son cortège d’exigences.

Zembalacultur

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